Nathalie me contacte le lendemain de ma sortie pour vérifier que tout va bien et que je ne manque de rien.
AU QUOTIDIEN
Les soins infirmiers sont simplifiés. Les pansements actuellement disponibles permettent de prendre sa douche sans altérer leur efficacité. On peut les conserver une semaine en prenant quelques précautions.
Dans la mesure du possible, je prends ma douche le matin, avant le passage de l’infirmière, qui vérifie l’état du pansement. Sa réfection n’est nécessaire que s’il est souillé ou mouillé.
Pour mon confort, le Docteur Zniber utilise pour refermer la peau un système spécial qui se substitue aux fils et agrafes habituels (Zipline). Ce dispositif permet d’obtenir une belle cicatrice, mais doit être protégé convenablement lors des changements de pansement par l’infirmière. Il est à conserver jusqu’à la visite de contrôle du chirurgien (il n’y a aucun fil à retirer, la suture est résorbable).
Je prends scrupuleusement les traitements anti douleur et éventuellement anticoagulant qui m’ont été prescrits, même si je n’ai pas mal. Il ne faut en aucun cas laisser la douleur apparaître et s’installer. S’il s’agit d’injections, elles seront en général réalisées par l’infirmière, à domicile.
Durant la première semaine, l’auto-rééducation est essentielle, et ne nécessite aucun appareillage spécifique. Les gestes sont simples ; les séances durent une à deux minutes seulement, mais doivent impérativement être répétées toutes les heures de la journée. Je dois absolument me montrer assidu.
Les premiers temps, il se peut que j’aie quelques difficultés à réaliser toute la séance. Il est primordial de ne pas me décourager. Si je ne parviens pas au bout des exercices, je recommence l’heure suivante, sans me démotiver.
J’applique l’attelle de froid après les exercices de rééducation, selon le protocole que le Docteur Zniber m’a remis.
Après ma toilette et le passage de l’infirmière, je m’habille et ne reste pas alité. Au contraire, je me mobilise, fais quelques pas plusieurs fois par jour en utilisant, si besoin, une aide (canne). Cette dernière ne sert qu’à sécuriser mes déplacements et me donner confiance.
JE ME SURVEILLE
Je surveille et préviens les différents risques liés à la pose d’une prothèse.
Le risque infectieux
Ma prothèse étant un corps étranger à mon organisme, elle est sensible aux infections. Je dois me montrer vigilent et vérifier qu’aucun des signes suivants n’apparaissent :
– Fièvre supérieure à 38,5°.
– Cicatrice inflammatoire, rouge et/ou suintante, chaleur et rougeur localisées (il convient toutefois de bien différencier ces signes d’un genou enflé ou d’épanchements qui peuvent perdurer 2 mois après l’intervention mais sont normaux).
– Douleur persistante malgré le traitement antalgique, douleur de repos qui augmente (certaines douleurs peuvent cependant persister en raison de l’adaptation des muscles et tendons. Il ne s’agit pas de complication. Ces douleurs s’atténuent ou disparaissent sous traitement antalgique et glaçage de l’articulation).
Le risque de phlébite
Je suis un traitement anticoagulant et je marche tous les jours. La survenue d’une phlébite est cependant possible.
Certains signes sont caractéristiques et peuvent m’alerter :
– Douleur dans le mollet (en particulier lorsque on relève la pointe du pied vers le haut).
– Perte du “ballotement” au niveau du mollet.
– Coloration anormale du membre.
– Gonflement (œdème) du mollet, de la cheville, ou même de la jambe entière malgré la surélévation du membre.
– Chaleur localisée.
– Fièvre.
– Difficultés à respirer ou essoufflement anormal.
Il convient de signaler au plus tôt l’apparition éventuelle de l’un de ces signes, ou toute autre infection : abcès dentaire, infection urinaire ou cutanée, foyer pulmonaire… Je contacte le Docteur Zniber et peux éventuellement joindre des photos. Le Docteur Zniber demeure bien entendu mon référent durant toute ma convalescence.
Si j’ai choisi de passer par un centre de rééducation, j’y séjourne une dizaine de jours.